- giclée
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• 1852; de gicler1 ♦ Jet de liquide qui gicle. ⇒ gerbe, geyser.2 ♦ Fam. Décharge (d'arme automatique). Une giclée de mitraillette. ⇒ rafale.gicléen. f. Jet de liquide qui gicle. Une giclée de sang.|| (Suisse) Petite quantité de liquide (sans notion de jet).⇒GICLÉE, subst. fém.A. — Jet de liquide qui gicle en éclaboussant. Des vins de l'année, sans velours, dont la giclée folle allait au plafond (HAMP, Champagne, 1909, p. 163).— P. métaph. La rumeur frappe les maisons noires; des sources coulent par les couloirs et se répandent sur le trottoir en giclées d'hommes (ROMAINS, Vie unan., 1908, p. 128).B. — P. anal., fam. Décharge d'une arme automatique. Quand une des armes automatiques me paraissait tirer trop juste (...) je lâchais une giclée de mitrailleuse qui éteignait net cette lumière rougeâtre (SAINT-EXUP., Pilote guerre, 1942, p. 359).Prononc. : [
]. Étymol. et Hist. 1852 « éclaboussure » (HUMBERT); 1916 « rafale d'arme automatique » (ESN. Poilu, p. 268). Part. passé fém. subst. de gicler.
giclée [ʒikle] n. f.ÉTYM. 1852; de gicler.❖1 Jet de liquide qui gicle.1 Après chaque opération nécessitant une brève mise à l'air du vin, telle que transvasage, filtrage, mise en bouteilles, on lui injecte à nouveau une giclée d'anhydride sulfureux SO2 afin d'éliminer tout danger de casse-brune.Vins du Valais, Lausanne, 1977, p. 119.2 (1916). Fam. Décharge d'arme automatique. || Une giclée de mitraillette.2 Ça ne m'empêchait pas, dès que je voyais un avion chleuh, de lui en foutre une giclée. Eh bien, tu me croiras pas, les copains, ils m'engueulaient. — « Pinot ! Sale con ! », ils me disaient, « tu vas nous faire repérer avec ton F. M. ».Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, p. 107.3 — Cette charge bien bourrée va donner un fameux recul, dit Angélo.— Une fameuse giclée aussi, dit-elle. Quand mon poignet me fera mal, la balle sera déjà partie à son adresse.J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 259.❖DÉR. Giclette.
Encyclopédie Universelle. 2012.